Goodyear Amiens : le matériel de vote du référendum brûlé18/06/2008
Social
Mercredi, une vingtaine de salariés de
l'usine Goodyear d'Amiens - dont des représentants syndicaux - ont fait irruption dans le bureau des ressources humaines de l'usine et se sont emparés des enveloppes et du matériel de vote qui devaient être expédiés dans la journée aux 1400 salariés, dans le cadre d'une consultation par correspondance sur l'organisation du travail. Les employés ont ensuite brûlé le matériel de vote sur le parking de l'usine. La question posée aux salariés était la suivante : « Pour la sauvegarde de votre emploi, acceptez-vous le changement d'organisation du temps de travail en 4X8 et ses contreparties ? Oui ou non. »
La direction de Goodyear Dunlop France indiquait mercredi soir qu'elle donnerait « la suite nécessaire à ces actions » et que ces « incidents graves » assortis de
« violences physiques » ne l'empêcheraient pas de consulter le personnel. Elle annonce par ailleurs que la date initialement prévue pour le dépouillement est maintenue. Ce dépouillement organisé sous contrôle d'huissier aura lieu le 25 juin dans les locaux de la Direction du travail et de la formation professionnelle (DDTEFP), service déconcentré de l'Etat.
Voulue par la direction de Goodyear Dunlop, deux syndicats minoritaires et un certain nombre de salariés, cette consultation est programmée avant le CCE du 27 juin sur la réduction de voilure sur ce site, comprenant une « réduction de la production journalière de pneumatiques tourisme de 38 % en 2008 » ce qui se traduirait par la suppression de 402 postes permanents.
Cette consultation des salariés du site Goodyear fait suite au refus des syndicats de cette usine de signer un accord relatif à une nouvelle organisation du travail (le 4X8) »), accord signé le 17 mars dernier par les syndicats CGT, FO, CFTC de l'usine Dunlop (1300 salariés) appartenant au même site industriel et située à 50 mètres.
Le groupe américain qui produit à Amiens 11 millions de pneus par an - exportés pour les 2/3 vers les pays européens, estime que les sites amiénois sont « 25 % plus chers que les sites à environnement comparable en Allemagne ». Le pneumaticien considère que c'est l'organisation du travail en « 4X8 » couplée à un investissement industriel, à une ouverture du complexe plus grande et à une diminution de la masse salariale sur 3 ans, qui devait permettre au complexe picard d'être compétitif, dans un contexte économique défavorable pour le marché des pneumatiques tourisme à faible valeur ajoutée en Europe de l'Ouest.
L'organisation en « 4X8 » implique la rotation des équipes - par opposition aux équipes dédiées à la « semaine » et au « week-end » - et consiste à passer de 5 à 4 équipes par semaine sur un rythme de 35 heures pour tous, contre 28 heures actuellement pour les équipes de week-end. Un référendum avait déjà été organisé par la direction de Goodyear Dunlop France en octobre 2007 sur les deux usines Goodyear et Dunlop et s'était traduit par un rejet massif (64%) du projet de la direction, en particulier chez le personnel posté concerné par la nouvelle organisation du travail en 4X8. Par la suite, les syndicats CGT, FO, CFTC de l'usine Dunlop ont estimé qu'il était de leur « responsabilité » de s'asseoir autour de la table et de signer l'accord 4X8. De l'autre côté de la rue, chez Goodyear, la CGT et SUD estiment que leur « responsabilité » est de refuser cet accord.
De notre correspondante en Picardie Claire Garnierc'est de pire en pire , il a tellement peur que le oui l'emporte qu'il a était chercher " avec c'est rugbyman bien sur "les enveloppes du vote et les a brûlé , c'est la mafia la bas ou quoi ?quand on regard les photos du site d'à coté qu'est ce qu'on voie ? bin toujours les même une vingtaine de bonhommes , sur les 1700 de chez goodyear ça pèse pas loure.