Se ne sont que des casseurs j'ai honte pour eux qu'ils foutent la paix à dunlop puisque l'on ai séparé, et cela est une bonne chose.
Réunis devant leur usine, les salariés de Goodyear Amiens ont enflammé des palettes et des pneus, avant de prendre le chemin de la préfecture accompagnés par les Conti de Claroix venus les soutenir. Sur le chemin ils ont fait une escale imprévue chez leurs collègues de Dunlop. CRS et gendarmes mobiles les attendent en centre ville.
5 heures : Des salariés du site Goodyear d'Amiens-Nord bloquent leur établissement pour protester contre le licenciement de 820 des 1 400 employés.
8 heures : Des palettes et des pneus bruelent toujours, les salariés attendent leurs collègues de Continental à Clairiox. «Nous avons beaucoup de leçons à tirer du combat des salariés de Continental», explique Mickaël Wamen, secrétaire CGT (majoritaire) du site, évoquant un «exemple à suivre» et ajoutant que la priorité des salariés de Goodyear est de sauver leurs emplois.
9 heures : Un millier de personnes des salariés essentiellement sont rassemblée devant l'usine. Les Conti sont attendus pour 9h30.
9h33: Ponctuels les Contis de Clairoix sont arrivés sur le site Goodyear. L'ambiance est à la solidarité. Le cortège s'élancera d'un moment à l'autre vers le centre ville.
10 heures: les prises de paroles se multiplient. 800 salariés de Goodyear et autant de chez Continental sont rassemblés sur le parking du site amiénois.
11h10 : Après des prises de parole de part et d'autre entrent dans l'enceinte de l'usine les cortège s'ébroue pour gagner le centre ville. Les manifestants se regroupent devant l'usine.
11h12 : Le cortège composé des salariés de Goodyear et des Conti de Clairoix s'arrête devant les grilles du site Dunlop dans la zone industrielle Nord. Les manifestants défoncent les grilles et entrent dans l'usine Dunlop.
11h30 : Les manifestants entrés dans l'usine Dunlop ont finalement rebroussé chemin avant d'entrer dans les ateliers. Les délégués syndicaux ont calmé le jeu alors que les esprits s'échauffaient. Le cortège a repris sa marche vers le centre ville. La grille d'entrée de Dunlop a été enfoncée mais il n'y a pas eu de heurts.
12h00 : La rocade d'Amiens est brièvement coupée dans le secteur de la zone industrielle Nord.
12h15 : Les manifestants entrent en masse dans le supermarché Carrefour implanté au quartier Nord d'Amiens avant d'en ressortir quelques minutes plus tard. Ils ont été au contact de la population, ont collé des autocollants et se sont rafraîchis au rayon des bières et des eaux minérales.
13 heures : Le cortège fait escale à la maison de la culture pour la pause déjeuner, place Léon Gontier
15heures : Les manifestants reprennent leur marche vers le centre ville. Les accès à la préfecture sont totalement barrés par des gendarmes mobiles.
15h30 : Les manifestants entrent dans le hall du siège du Medef rue Lamartine. Ils déchirent quelques affiches et collent des autocollants.
15h50 : Face au rectorat, alors que le cortège gagne le Nord de la ville, une bousculade oppose quelques manifestants à des CRS. Personne n'a été blessé ni interpellé.
16h15 : Le cortège est toujours sur la route pour regagner la zone industrielle.
17h15 : Les salariés de Continental sont invités par leurs collègues de Goodyear à entrer dans l'usine amiénoise. La discussion débute et les salariés échangent sur leurs conditions de travail respectives. Dans l'usine Goodyear mardi après midi, il fait jusqu'50° à certains postes.
Continental : l'exemple
Après deux mois et demi de lutte, les syndicats de Continental ont de leur côté obtenu vendredi lors d'une réunion tripartite le versement d'une prime extra-légale de départ de 50.000 euros nets à chacun des 1.120 salariés du site.
Accepté par les salariés réunis en assemblée générale, cet accord doit toutefois encore être définitivement signé avec la direction.
La faute à la crise et à la CGT selon la direction
La société Goodyear-Dunlop, qui se dit victime de la crise automobile, a annoncé le 26 mai le licenciement de 820 personnes sur 1.400 dans son usine d'Amiens-nord.
La direction du groupe, qui emploie 3.500 personnes en France, a notamment mis en avant le refus de la CGT, syndicat majoritaire, d'accepter en juillet 2008 une nouvelle organisation du travail en «4x8», que devait accompagner «un plan de modernisation comprenant 52 millions d'euros d'investissements sur trois ans».