Le forum est plein d'avis divergents sur le résultat de cette soi disant consultation.
Le problème ne se trouve pas là et rien n'a changé contrairement à ce que dit Monsieur Rousseau.
Le référendum n'est reconnu par le code du travail que lorsqu'il n'y a pas de représentant du personnel élu. Ce qui n'est évidemment pas le cas à Amiens Nord, où la CGT représente à elle seule + de 80% des salariés.
L'accord d'établissement nécessaire au passage au 4x8 ne peut passer que :
- s'il est signé par un ou des syndicats représentatifs au niveau national (CGT - FO - CFDT - CGC - CFTC)
- et qu'il ne fasse pas l'objet d'une opposition par un syndicat majoritaire comme la CGT par exemple
Donc rien n'a changé car pour le personnel concerné l'absence d'accord au passage en 4x8 est manifeste et dans ces conditions les délégués syndicaux sont parfaitement habilités à dénoncer un accord injuste signé par des personnes non intéréssées à la question comme la CGC.
Les nouvelles lois en préparation rendront bientôt impossible cette tentative d'étouffer la démocratie car la CGC et la CFTC ne seront plus considérées comme représentative.
Au plan moral et politique, il peut paraitre intéressant d'analyser les manipulations organisées à différents niveaux afin de faire passer pour légitime des choses qui ne le sont pas :
* Sur le traité européen, il est préférable par exemple de ne pas questionner directement le peuple et de passer par ses représentants, et quand les irlandais refusent le oui c'est anti démocratique car minoritaire au niveau européen. Comme chez Goodyear on annonce que 2 000 000 de non contre plus de 350 millions d'européens, celà ne compta pas.
* Chez Goodyear, on préfère recourir au vote soi disant direct des salariés pour en tirer l'avantage que l'on désire
On est bien loin de la démocratie !
Il est possible de faire la comparaison avec Continental par exemple, à Compiègne là où la direction a trouvé un CFTC pour signer, elle s'en contente aisément, par contre à Sarreguemines où les élus sont farouchement opposé au retour au 40 heures, la direction décrédibilise les principaux élus pour ensuite faire un référendum
A défaut de stratégie industrielle pour les usines françaises de leur groupe, nos dirigeants connaissent au moins la tactique de la magouille électorale.
Réfléchissons à nouveau sur cet aspect de la démocratie :
* Chez Dunlop, un homme seul signe un accord qui a été refusé par une éclatante majorité de personne quelques mois plus tôt et vous l'encensez sur ce site comme le sauveur de l'humanité
* Chez Goodyear, quelques personnes organisent avec la direction un simulacre de consultation et vous acceceptez que la direction dise que le oui est majoritaire.
Qualifierez vous donc d'antidémocratique, un leader syndical qui dans le respect de la loi dénoncera un accord qu'il considère comme minoritaire dans un premier temps parce que les signataires sont minoritaires et que de plus les "votants oui" ne représentent que 328 personnes sur les 1148 concernées par le changement d'horaire.
La loi est dure mais c'est la loi, la réponse n'appartient pas à la direction ni à la CGC ou la CFTC qui peuvent signer ceux qu'elles veulent, la réponse appartient aux 911 personnes qui ont boycotté le simulacre et la signature par la CGT, Sud et CFDT du courrier de dénonciation de l'accord les représentera dignement dans le respect de leur dignité.