La direction de Goodyear Dunlop Tires France a annoncé mardi 26 mai, dans un communiqué, un nouveau plan social prévoyant 820 licenciements sur les 1 400 postes de l'usine de pneus d'Amiens-Nord (Somme), du fait d'une "surcapacité de production prolongée" liée à la crise du secteur automobile. Les représentants du personnel ont été informés de cette décision lors d'un comité central d'entreprise qui s'est tenu à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
Ce nouveau plan social est deux fois plus important qu'un précédent plan annoncé en mai 2008, qui avait été annulé en novembre par le tribunal de Nanterre, pour non-respect par l'entreprise des procédures légales, puis finalement autorisé par la cour d'appel de Versailles. La direction avait fait savoir en mars qu'un millier de postes de l'activité pneumatiques tourisme étaient menacés, tout en annonçant aux syndicats le retrait du précédent plan.
"ON VA SE BAGARRER POUR ARRACHER LE MAXIMUM"
Ces 820 licenciements concerneraient la production de pneus automobiles. La production de pneumatiques agricoles, forte de 440 salariés, sera, elle, maintenue à Amiens. "On est sous le choc, même si on savait que ça allait nous tomber dessus. C'est dramatique, une catastrophe pour 817 familles et pour l'agglomération amiénoise", a réagi Virgilio Mota da Silva, délégué SUD, qui a prévenu : "On va se bagarrer pour arracher le maximum."
Alors qu'elle produisait près de 23 000 pneus tourisme par jour il y a encore deux ans, l'usine d'Amiens-Nord n'en produit plus aujourd'hui que 9 000 et les salariés sont contraints au chômage partiel une semaine par mois depuis six mois.